dimanche 1 mars 2009

L'U.P.M. , une nouvelle géostratégie Méditerranéenne

Par Claude LABALUE-BAYLET,

L'Empire Romain : la « Provincia Romana », dans sa diversité : Septimanie, Gaule Narbonnaise, Espagne Tarragonaise et Bétique, la Mauritanie (Algérie, Maroc, Tunisie), outre Méditerranée et les rives hellénistiques et proche orientales, constituent les fondements historiques dans lesquelles notre civilisation puise la plus grande partie de ses racines.

La mer Méditerranée, la « Mare nostrum » est le lien qui unit les pays qui bordent son pourtour
J'ai la ferme conviction que le projet U.P.M. (Union Pour la Méditerranée) est porteur de paix pour l'avenir.

Fidèle à des valeurs humanistes, je souhaite apporter un concours actif à la réalisation de cette construction.

Un premier pas, significatif, a déjà été accompli, le 13 juillet dernier, à l'initiative du Président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la réunion de la quasi majorité des chefs d'États concernés et dans le cadre de la présidence française de l'Union Européenne.

En instituant l'idée de l'U.P.M., le Président de la République a fait la démonstration d'une attitude volontariste qui va bien au-delà du simple dialogue Nord-Sud - repris à Barcelone - en prenant en compte l'équilibre indispensable entre les pays du Maghreb en particulier, et les Nations du Nord de l'Europe. La décision de mettre en place un Secrétariat Général en est la preuve tangible.

L'exemple passé de la C.E.C.A., et sa réussite, nous montre qu'il est plus que jamais nécessaire de dépasser les conflits géopolitiques, économiques ou religieux, qui ne manqueront pas d'affecter l'U.P.M..

Sa véritable finalité devrait être : la création et la mise en place d'un nouveau système de « gouvernance », qui sera un modèle inspirateur ; la création, de même, d'un grand ensemble géographique - les grands ensembles ont montré leur efficacité dans le domaine de l'économie - qui pourrait servir de modèle à l'Afrique qui se cherche.

Les pays du Maghreb en seraient alors la plate-forme avancée.

Le Président de la République a bien compris toute l'importance de l'enjeu, à savoir : la prise de conscience, par les pays méditerranéens, d'appartenir à une civilisation millénaire, à une communauté de destin, qu'ils partagent, et dont la francophonie sera le vecteur essentiel.

Ma conclusion est que la naissance et le développement d'une entité EURO-MEDITERRANEENNE pourrait valablement suppléer au dialogue Nord-Sud qui, jusqu'ici, a montré ses limites.